Un 11 novembre dans la ferveur
Après le dépôt de gerbe au monument aux morts du village de Ponchapt, une nombreuse assistance s’est retrouvée place du 8 mai pour former un cortège et se rendre devant le monument du Port.


Après la sonnerie aux morts, Didier Railh, président de la section des anciens combattants, a donné lecture du message de l’Union Française des Anciens Combattants.

Puis, Jacques Reix, maire de la commune, a évoqué certains épisodes de l’histoire locale au cours de cette période :
- Les souffrances endurées par la population au cours de cette guerre pendant laquelle le Conseil municipal multipliait les démarches auprès de la préfecture pour le ravitaillement en blé et farine qui faisait cruellement défaut.
- L’installation dans la commune de deux hôpitaux temporaires pour accueillir et soigner des soldats blessés rapatriés sanitaires : l’un au château de Larmane, l’autre à la colonie des Bardoulets. Certains de ces soldats, une fois guéris, repartaient au front avec courage et abnégation !
- Les cruels moments de deuil dans les familles : 47 pertes humaines au total, 37 à Port-Sainte-Foy et 10 à Ponchapt, sans compter le nombre impressionnant de blessés, dont certains survécurent amputés des jambes ou des bras, d’autres profondément blessés au visage.
- Enfin le matin du 11 novembre 1918, dès l’annonce de l’armistice, le vacarme funeste des canons qui laissait place à la clameur allègre s’élevant en volées de cloches et sonneries de clairons, d’esplanades de grandes villes en places de villages.
- L’époque de la résilience, de la reconstruction et de la Renaissance, puis l’érection des monuments aux morts, avec les noms des victimes gravés dans le granit pour que perdure leur mémoire.
Le maire a conclu son allocution en évoquant les temps actuels où la guerre s’enlise en Ukraine : « Il est, en effet, toujours nécessaire de rappeler les horreurs générées par les conflits passés. Il n’est pas inutile, dans ce contexte, de rappeler que les luttes quotidiennes contre le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, ces ferments de haine, doivent être combattus sans faiblesse. Comment ne pas avoir une pensée pour les victimes de l’horrible attentat terroriste perpétré par l’Etat islamique Daech le 13 novembre 2015 dans la salle du Bataclan à Paris : 130 morts et 413 blessés. Dix ans déjà, et la menace plane toujours. Ce contexte inquiétant, nous incite plus que jamais à nous rassembler au-delà de nos sensibilités individuelles, dans la cohésion nationale, sous les couleurs de notre drapeau, pour défendre les valeurs de notre République et transmettre aux jeunes générations des messages de paix. C’est à nous, ensemble, de faire vivre l’esprit de toutes les réconciliations, de toutes les fraternités que nous avons hérité de nos anciens épris de paix, de liberté et de fraternité, ces biens communs universels ».


